Lutte contre le harcèlement

Le harcèlement, terme souvent associé à celui d’intimidation, peut être défini comme une répétition de violences (qu’elles soient physiques ou psychologiques). Il s’agit souvent d’un phénomène de groupe exerçant une asymétrie et engendrant une incapacité à se défendre pour la personne qui en est la cible. La pression à la conformité et la peur sont le ciment du groupe.

L’EiVi a développé des mesures de lutte contre le harcèlement en milieu scolaire.

La formation des enseignants s’est déroulée en deux parties : tous les enseignants ont eu une journée entière de sensibilisation au sujet, puis un groupe de volontaires a approfondi le sujet avec des cours supplémentaires. La HEP-VS s’est chargée de cette formation continue qui a permis d’améliorer les connaissances et compétences de tous.

La prévention en classe auprès des élèves est renforcée. Le groupe de travail a créé et regroupé diverses activités à faire en classe dès les petits degrés. Des thèmes comme les émotions, la gestion des conflits, l’estime de soi, les préjugés, les différences (diversité) et le cyber-harcèlement y sont abordés.

Des cellules d’intervention sont prêtes à être activées en cas de harcèlement/intimidation. Elles comprennent des enseignants, des membres de la direction ainsi que des médiateurs. Ces cellules bénéficient des ressources créées et regroupées par le groupe de travail. Il s’agit par exemple de documents reçus lors des formations, d’un protocole d’intervention, d’une grille d’observation des signaux faibles (en cas de soupçons de harcèlement), d’une procédure… tout ceci afin d’enrayer le plus rapidement possible le phénomène.

L’un des outils les plus utilisés en cas de harcèlement est la méthode de la préoccupation partagée (MPP). Il s’agit de 2 ou 3 courtes discussions (2-3 minutes) menées de manière individuelle avec plusieurs élèves. L’idée est que l’enfant fasse des propositions afin d’aider l’élève malmené à aller mieux. Le but est de partager une préoccupation et que tout le monde tire à la même corde. Il est essentiel que les enfants n’aient pas le regard biaisé par celui des adultes, c’est pour cette raison que nous n’annonçons rien à l’avance. Les enfants comprennent très bien que nous nous faisons du souci pour un élève et que nous avons besoin d’eux pour améliorer sa situation. Ils peuvent tous être amenés durant leur scolarité à parler avec un adulte de l’école dans le cadre de la recherche de la résolution d’un cas de harcèlement.

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